"Il ne faut pas tout généraliser, la profession dans son ensemble, est honnête", nous annoncera d'emblée Jean Korcia, président de Manor.
Le regard clair, malicieux, celui qui gère depuis longtemps le petit réseau Manor n'en garde pas moins une évidente lucidité sur la profession en général et son réseau en particulier.
Réseau qui se porte bien, dégageant mais les chiffres ne sont pas encore totalement arrêtés, environ 1,4 milliard d'euros en volume d'affaires, en légère croissance malgré la conjoncture "plutôt incertaine".
"Et nous reversons quasiment 100% de commissions à nos adhérents", souligne-t-il. Sans oser rajouter qu'il est le seul réseau « volontaire » à redistribuer ainsi...
Il est vrai que Manor tient à conserver une certaine taille : "Nous sommes actuellement 80 adhérents. Nous devrions pour 2016 accueillir deux ou trois « gros dossiers ».
Mais, sans prétendre avoir atteint notre taille critique, nous sommes plutôt de la bonne grosseur. En fait, sans vouloir instituer une limite, nous allons sélectionner très drastiquement les éventuels postulants".
Et c'est sûrement l'une des forces de réseau, particulièrement soudé et solidaire, que de vouloir "prendre son temps", sans pour autant négliger l'évolution de la profession.
"Nous avons récemment instauré une Commission du Développement, gérée par nos jeunes adhérents. Le travail avance bien, notamment en termes de technologie".
Il est d'ailleurs intéressant de noter que Manor a récemment accueilli dans ses rangs BDV.fr, l'agence de voyages en ligne créée par Fabrice Dariot.
"En fait, explique Jean Korcia, nous sommes toujours curieux et je pense que ces gens peuvent nous apprendre beaucoup de choses.
En échange, et c'est ce qui a motivé aussi Fabrice Dariot, il semble aussi curieux de découvrir ce que nous pouvons apporter. Vous savez, c'est aussi un échange mutuel... dans l'innovation".
C'est peut-être aussi pour Manor l'occasion de développer un peu sa partie « loisirs », laquelle se cantonne toujours aux alentours de 25% du volume contre 75% pour la partie affaires.
Le regard clair, malicieux, celui qui gère depuis longtemps le petit réseau Manor n'en garde pas moins une évidente lucidité sur la profession en général et son réseau en particulier.
Réseau qui se porte bien, dégageant mais les chiffres ne sont pas encore totalement arrêtés, environ 1,4 milliard d'euros en volume d'affaires, en légère croissance malgré la conjoncture "plutôt incertaine".
"Et nous reversons quasiment 100% de commissions à nos adhérents", souligne-t-il. Sans oser rajouter qu'il est le seul réseau « volontaire » à redistribuer ainsi...
Il est vrai que Manor tient à conserver une certaine taille : "Nous sommes actuellement 80 adhérents. Nous devrions pour 2016 accueillir deux ou trois « gros dossiers ».
Mais, sans prétendre avoir atteint notre taille critique, nous sommes plutôt de la bonne grosseur. En fait, sans vouloir instituer une limite, nous allons sélectionner très drastiquement les éventuels postulants".
Et c'est sûrement l'une des forces de réseau, particulièrement soudé et solidaire, que de vouloir "prendre son temps", sans pour autant négliger l'évolution de la profession.
"Nous avons récemment instauré une Commission du Développement, gérée par nos jeunes adhérents. Le travail avance bien, notamment en termes de technologie".
Il est d'ailleurs intéressant de noter que Manor a récemment accueilli dans ses rangs BDV.fr, l'agence de voyages en ligne créée par Fabrice Dariot.
"En fait, explique Jean Korcia, nous sommes toujours curieux et je pense que ces gens peuvent nous apprendre beaucoup de choses.
En échange, et c'est ce qui a motivé aussi Fabrice Dariot, il semble aussi curieux de découvrir ce que nous pouvons apporter. Vous savez, c'est aussi un échange mutuel... dans l'innovation".
C'est peut-être aussi pour Manor l'occasion de développer un peu sa partie « loisirs », laquelle se cantonne toujours aux alentours de 25% du volume contre 75% pour la partie affaires.
Relations avec Thomas Cook : nous attendons le nouveau contrat cadre
Mais Jean Korcia ne s’inquiète absolument pas du rachat d'Havas Voyages par le Groupe Marrieton, pas plus que de la création d'un GIE entre Selectour et Marrieton.
"Laurent Abitbol mène remarquablement ses affaires, reconnaît-il. C'est un excellent professionnel, un bulldozer du tourisme. Mais nous n'avons pas nécessairement les mêmes cibles".
En clair, nous ne sommes pas concurrent, rajoutant finement qu'il ne serait pas opposé à "travailler avec lui : pourquoi pas ?" Si c'était un message, il est passé, merci de nous tenir au courant...
Quant aux relations avec Thomas Cook, Jean Korcia en sourit. On sent bien que les relations sont toujours en "dent de scie", mais que pour le moment, c'est plutôt dans le bon sens.
"Pour le moment, poursuit Jean Korcia, nos accords avec Thomas Cook sont maintenus. Nous attendons le nouveau contrat cadre qui devrait nous parvenir dans le courant du mois de mars.
Hormis deux adhérents (Jancarthier et Voyages Paris Normandie) qui ont rompu leurs relations avec Jet Tours, nous allons tenter de voir.
J'ai trouvé en la personne de Nicolas Delord (patron de Thomas Cook France, ndlr) quelqu'un de très réceptif et désireux de faire avancer les choses. J’aimerais continuer avec eux. Mais il faut quand même noter qu'un tiers des forces de Manor a quitté le contrat cadre..."
"Laurent Abitbol mène remarquablement ses affaires, reconnaît-il. C'est un excellent professionnel, un bulldozer du tourisme. Mais nous n'avons pas nécessairement les mêmes cibles".
En clair, nous ne sommes pas concurrent, rajoutant finement qu'il ne serait pas opposé à "travailler avec lui : pourquoi pas ?" Si c'était un message, il est passé, merci de nous tenir au courant...
Quant aux relations avec Thomas Cook, Jean Korcia en sourit. On sent bien que les relations sont toujours en "dent de scie", mais que pour le moment, c'est plutôt dans le bon sens.
"Pour le moment, poursuit Jean Korcia, nos accords avec Thomas Cook sont maintenus. Nous attendons le nouveau contrat cadre qui devrait nous parvenir dans le courant du mois de mars.
Hormis deux adhérents (Jancarthier et Voyages Paris Normandie) qui ont rompu leurs relations avec Jet Tours, nous allons tenter de voir.
J'ai trouvé en la personne de Nicolas Delord (patron de Thomas Cook France, ndlr) quelqu'un de très réceptif et désireux de faire avancer les choses. J’aimerais continuer avec eux. Mais il faut quand même noter qu'un tiers des forces de Manor a quitté le contrat cadre..."
Journée des Manor Travel Partners le 22 mars à Paris
Quant aux soubresauts qui agitent Selectour Afat, Jean Korcia invoque un certain "droit de réserve", tout en confiant malgré tout que cette attitude risque de mettre en péril une grande partie de la profession : "Vous savez, les fournisseurs, ce sont aussi des partenaires, on ne peut pas non plus les traiter comme des ...".
Il n'ira pas plus loin, tout en évoquant l'idée qu'il "faudra bien faire évoluer le modèle économique de la profession".
En tout cas chez Manor, pas question pour le moment de changer quoi que ce soit aux conditions de référencement des fournisseurs : "Chez nous, les contrats sont renouvelés chaque année et tout se passe très bien. Je dirais même que c'est une formalité" !
Et avec les transporteurs ?
"Nous avons des rapports très cordiaux avec la majorité des transporteurs... à l'exception de Lufthansa avec qui nous n'avons pas renouvelé les accords.
Bien évidemment, quand les clients de nos adhérents exigent de voyager sur cette compagnie, nous la vendons, en appliquant cette surtaxe de 16€.
Mais nous expliquons bien au client la raison de cette charge supplémentaire... ce qui n'est pas nécessairement une bonne publicité pour la compagnie", dit-il, un brin malicieux.
En ce qui concerne la SNCF, Jean Korcia a, d'un seul coup, le regard un peu lointain... "Nous travaillons avec eux", élude-t-il !
Pour l'avenir, Jean Korcia reste extrêmement conscient de la fragilité du marché, mais l'envisage quand même avec un optimisme certain. "Nous allons poursuivre notre chemin sereinement, avec cet esprit Manor qui nous caractérise : union et solidarité".
Et d'annoncer la tenue, le 22 mars prochain aux Salons Hoche à Paris, des Manor Travel Partners, avant de dévoiler le lieu du prochain congrès du réseau, en novembre 2016.
En France !
Il n'ira pas plus loin, tout en évoquant l'idée qu'il "faudra bien faire évoluer le modèle économique de la profession".
En tout cas chez Manor, pas question pour le moment de changer quoi que ce soit aux conditions de référencement des fournisseurs : "Chez nous, les contrats sont renouvelés chaque année et tout se passe très bien. Je dirais même que c'est une formalité" !
Et avec les transporteurs ?
"Nous avons des rapports très cordiaux avec la majorité des transporteurs... à l'exception de Lufthansa avec qui nous n'avons pas renouvelé les accords.
Bien évidemment, quand les clients de nos adhérents exigent de voyager sur cette compagnie, nous la vendons, en appliquant cette surtaxe de 16€.
Mais nous expliquons bien au client la raison de cette charge supplémentaire... ce qui n'est pas nécessairement une bonne publicité pour la compagnie", dit-il, un brin malicieux.
En ce qui concerne la SNCF, Jean Korcia a, d'un seul coup, le regard un peu lointain... "Nous travaillons avec eux", élude-t-il !
Pour l'avenir, Jean Korcia reste extrêmement conscient de la fragilité du marché, mais l'envisage quand même avec un optimisme certain. "Nous allons poursuivre notre chemin sereinement, avec cet esprit Manor qui nous caractérise : union et solidarité".
Et d'annoncer la tenue, le 22 mars prochain aux Salons Hoche à Paris, des Manor Travel Partners, avant de dévoiler le lieu du prochain congrès du réseau, en novembre 2016.
En France !